mercredi 30 avril 2014

On a adopté une chenille

Alors que la petite bête grimpait sur ma fille terrifiée, j'ai eu une idée. 

Et si on l'adoptait?

Sa maison est transparente... On l'observe gentiment. La gourmande profite de jolies feuilles bien tendres. Et étonnamment : oui une chenille ça fait caca comme nous!!

Et je sens que ma grande s'attache. Oui. À cette bête là précisément! Celle qui l'a fait hurler... ça vaut tous les "mais elle va rien te faireeeeeeeeuuuh!"

Deviendra-t-elle papillon? Comment les enfants réagiront? Ce sera un bon début pour évoquer la notion de liberté...

lundi 21 avril 2014

Je ne suis pas la mère dont je rêvais…

Voici des mots qui ont eu un écho fort en moi... empruntés à the book of mum.
Oui... parce que moi aussi je ne suis pas non plus la mère parfaite dont je rêvais...
Parce que j’ai ardemment voulu allaiter au sein lorsque mon ventre s’arrondissait pour la 1ère fois mais que je n’y suis pas arrivée…
Parce que je m’étais toujours promise de parler posément  et que, malheureusement, parfois je m’emporte…
Parce que je voulais une alimentation exclusivement faite maison mais qu’avec deux enfants rapprochés cela s’est avéré  compliqué de toujours prendre le temps, de s’y tenir à 100%…
Parce que j’avais prévu que pour ma Pépette je travaillerais à temps partiel mais que les contraintes de la vie en ont décidé autrement…
Parce que je m’étais persuadée qu’avec mes petits j’aurais une patience à toute épreuve mais que cela n’est pas  toujours le cas, malgré moi…
Parce que je pensais qu’une fois mère je n’aurais qu’une envie, être tout le temps avec eux, les porter si longtemps dans mes bras alors que non, parfois j’ai besoin d’être seule, cela me fait du bien…
Parce que j’avais la prétention de croire que je n’aurais jamais besoin de négocier avec mes enfants, que seul le dialogue pouvait tout résoudre, je me retrouve de temps à temps à utiliser la technique de la "carotte" pour arriver à mes fins, à punir quelques fois mon aîné…
Parce que je m’étais jurée de tenir ma langue, d’utiliser un langage sans gros mots ni jurons, je surprends pourtant mon fils dire "oh med’", "tain", pas souvent, certes, mais tout de même…
Parce que je me rêvais assise avec mes enfants, dans leur chambre, à jouer et rire à gorge déployée alors que, parfois, je prie pour qu’ils jouent un peu seuls…
Parce que je me voulais parfaite, idéale, sans failles, parce que je pensais que ça se ferait tout seul, sans questions, instinctivement, naturellement…
Pour toutes ces raisons, je ne suis pas la mère dont je rêvais pour mes enfants. Et il m’arrive d’en souffrir, envahie par ce fichu sentiment de culpabilité, comme ce soir par exemple. Tout cela tourne dans ma tête, je fais la liste de mes défaillances et j’ai l’impression d’avoir échoué, du moins en partie…
Mais je sais que demain est un autre jour et que je relativiserai. Oui, j’en suis la plupart du temps capable. Il n’y a pas de mère parfaite et si je sais l’accepter avec très grande facilité chez les autres, dès qu’il s’agit de moi, ces mots n’ont pas forcément le même écho… Ils peuvent finir de me convaincre mais ce n’est pas constant.
Je ne suis pas la mère dont je rêvais, je suis juste une mère qui a au moins le mérite de le savoir.


jeudi 10 avril 2014

Pourquoi céder à l'évaluation?

Et voilà... des écoles nouvelles cèdent les unes après les autres à la pression des parents. Pédagogies alternatives ET notations? Je bloque! Surtout quand lorsque de l'IGEN reconnaît elle-même l'impossibilité de connaître les acquis...


Me voici replongée dans les méandres de ce système que je ne comprends décidément pas (voir mes billets précédents sur l'évaluation en générale et à l'école). Car comme 10% des parents (donc peu mais on existe quand même!) je suis contre l'évaluation. Même si les éducateurs peuvent préciser que seules les connaissances et non l'enfant sont évaluées, recevoir une mauvaise note, voir un zéro, reste un choc. Parfois on s'en souvient encore dans sa vie d'adulte!


Reste que nous pouvons aider nos enfants en leur demandant ce qu'ils ressentent, entendre la difficulté que cela est, pour eux, de recevoir une mauvaise note (et en précisant bien qu'il n'est PAS un 0) plutôt qu'en s'énervant/punissant.

Car oui, l'évaluation pour un individu grand (ou pire petit) c'est dur. Et carrément inefficace comme l'atteste ce document officiel de l'IGEN (inspection générale de l'éducation nationale) de juillet 2005. Il rappelle que le système de notation ne permet pas de savoir ce qu'un élève a acquis. Téléchargeable ici.

Tout parent d'élève en devrait en recevoir une copie à la rentrée...

mardi 8 avril 2014

Face à face : Faire grandir trop vite et la pédagogie Montessori

Avec les doutes que j'ai eu, d'en avoir tellement entendu sur le dessin (ici ma petite reflexion à ce sujet) je me suis demandé pourquoi l'on (le monde extérieur, le voisin, n'importe qui en fait) cherchait à faire grandir aussi VITE nos enfants?


Grandir... en douceur.

Plusieurs réponses possibles :

1) pour ne plus qu'ils soient dans nos pattes :
Je sais que si vous lisez mon blog, vous avez senti vos poils se hérisser à la lecture de cette affirmation.
Et le soucis c'est que c'est vrai. Exemple? Le Japon et sa société veillissante qui condamne les bruits des parcs et écoles. Ou encore le regard qu'on vous lance quand vous arrivez dans un resto avec 2 enfants, le soir. Pire : le regard quand vous arrivez dans un train avec un nourrisson!
Ah nan... celui là c'est fini... ils regroupent maintenant les familles dans un wagon spécifique... pas au Japon hein... en France!

Ouai ouai. Là j'ai grave envie de vomir pleurer!

Plus fort encore... avec le changement des rythmes scolaires (ben voui même sans téloche et sans enfants scolarisés je suis un minimum l'actualité...) j'ai eu l'occasion de lire des témoignages de parents révoltés, car dans les communes qui n'ont pas la possibilité de financer les activités artistiques, il est question d'augmenter le temps de pause de midi. Et là, horreur! "Quoi?! On va devoir garder nos enfants plus longtemps?! Ah non, toutes les bêtises ont lieu à midi!" (hors parents avec activité professionnelle...)

Bref, c'est carrément triste et je crois bien que nous sommes aujourd'hui tellement habitué à ne plus voir d'enfants dans nos rues, qu'on a oublié de vivre avec eux, leurs rires, leurs cris, leurs pleurs...

L'enfant dérange!

2) Car un enfant plus évolué nous renvoie une image de bons parents.

... "waouh, ton petit sait déjà compter jusqu'à 30 alors qu'il n'a que 2 ans!" Et oui, mon enfant il est trop fort, et moi je suis un trop bon parent. La classe.

Euh... et donc à l'inverse... mon enfant prend son temps pour vivre pour regarder un papillon voler ("mon dieu il a pètr un problème, il en dit quoi ton pédo-psy?"), pour faire des colères de mammouth que je laisse passer ("je vous plains, vous allez avoir du mal à l'adolescence" et si je te dis que ce sera certainement le contraire?) et j'en passe... = je suis un parent trop mauvais!

3) Par jalousie peut-être?
"Parce que moi quand j'étais petit on m'a élevé à la dur. Pas question de batifoler. Fallait aider les parents. Je m'en porte pas plus mal (vraiment?). Ce sera pareil pour mon enfant!" Comprendre ici "Moi j'ai pas eu droit au bonheur d'être un enfant, pourquoi lui oui"? Citation de mon domaine familiale.

4) Reformulation possible de la citation en 3) "c'est comme ça un point c'est tout."
Et donc nouvelle raison intrinsèque, c'est comme ça que tout le monde fait. Je suis le modèle...

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C'est un peu triste de priver un enfant de sa part magique d'enfance pour ce genre de raisons égoïstes, non?

Et là je vous vois venir : "attend là! Je connais un minimum la pédagogie Montessori... il n'est pas question de rendre autonome l'enfant le plus tôt possible? C'est pas grandir ça peut-être?"


Voici alors ma réponse...
On pourrait croire, avec la pédagogie Montessori, que c'est ce qu'on recherche : un enfant sympa qui sait tout et qui en plus de nous préparer le repas, met la table...

Là je ne peux répondre que d'une façon personnelle. Je ne cherche pas à ce que mes enfants soient autonomes dans le but de grandir mais dans le but de se passer de l'adulte : de tous ses jugments qui dévalorisent. Je cherche véritablement à ce que mes loulous soient bien dans leur peau et conscients de leurs atouts, sans chercher à brûler les étapes pour que moi ou la personne X avec qui je partage un wagon soit un peu tranquille... ou pour bien me faire voir par mes voisins!
Je veux leur permettre de cultiver leur estime de soi. Cela passe forcément par la satisfaction de réussir des choses par soi-même.

" Attend, la pédagogie Montessori, c'est aussi profiter de l'esprit absorbant pour commencer le calcul et le langage... des trucs pas forcément de leur âge! " C'est vrai! Et qui a dit que le langage et sa part difficile qu'est l'écriture n'était pas de leur âge? Pas les récentes études scientifiques en tout cas! Après tout, ce sont les bébés qui apprennent à parler?
Et surtout parce que la pédagogie Montessori c'est suivre les envies des enfants. Ils doivent pouvoir choisir ce qu'ils ont envie de faire!
À la maison on peut décider, en plus d'intégrer, d'autres visions pédagogiques et notamment de permettre à notre enfant de vivre totalement son enfance, surtout avec ce que j'ai appris de la vision Steiner-Waldorf ici (j'ai choisit d'adapter le temps de classe à 1h- 1h30 dans nos journées afin de leur permettre de se construire aussi par le jeu.)

Comme tout, grandir est une question d'équilibre. Il y a apprendre pour de mauvaises raisons ("dis merci où tu n'auras pas de bonbons!" Tu vois mon enfant il est trop poli!) ce qui laissera forcément des dommages : perte de confiance en soi, en ses parents, perte de l'envie innée d'apprendre...

Les pédagogies bienveillantes ou comment chercher à voir le monde différemment

Et je concluerai ici en vous disant que la pédagogie Montessori ne sert pas à faire grandir nos enfants plus vite. Ce n'est qu'un outils. À notre charge de savoir pourquoi et comment on s'en sert!

samedi 5 avril 2014

Expérience avec les fleurs

Devant un bouquet de fleurs coupées par les loulous, je sens qu'il se passe quelque chose dans leurs têtes. J'obtiens la réponse : "Maman, tu nous as dit de ne pas cueillir les fleurs, car elles mourraient. Mais là on a cueillis des tulipes et elles meurent pas!"

Une fleure très originale! 

Ahaha. Vous me connaissez maintenant, je n'aime pas donner de réponses toutes faites. Il n'en fallait donc pas plus pour tenter l'expérience de la capillarité des fleurs...

On prend une ou deux fleurs blanches que l'on plonge dans de l'eau colorée. Les loulous ont choisit du bleu.

Quelle fleure va devenir bleue d'abord? Vous auriez dit aussi la narcisse qui est plus courte?! Raté! La tulipe sera la 1ere à se colorer!

Le soir déjà, les enfants étaient étonnés que les extrémités des fleurs soient bleues!!

Jeux de lignes et de transparence 1 jour après le début de l'expérience. 

24h plus tard, il y a de quoi faire de belles observations. Le bleu apparaît sous forme de lignes sur les pétales.

Louloute veut en savoir plus et pèle d'elle même la tige.

On voit aussi les "tuyaux" le long de la tige.

Je n'ai pas encore jouer aux questions. Nous avons juste prit le plaisir d'observer! Je sais par contre que ça travaille dans leurs esprits... Je les ai surpris en pleine conversation : "si on boit du bleu, on deviendra bleu aussi?" J'aime!

Une photo de plus pour le plaisir!